Alors que j’étais en plein blues post visionnage de Firefly, mon cher et tendre me glisse entre les mains un de ses bouquins sagement rangé dans un coin de notre bibliothèque. « Tiens, toi qui a aimé cette série et qui est fan de steampunk, ça devrait te plaire ». Et c’est ainsi que je me mis à lire le premier tome de Frey, de Chris Wooding.
A bord de son aéronef, Ketty Jey, renfermant des personnages qui n’ont d’équipage que le nom, Frey passe d’activités douteuses en occupations complètement illégales au nez et à la barbe de la Coalition. Puis vient le soir où, à l’étage d’un bordel rempli de fripouilles, on lui promet une mission bien juteuse. Notre capitaine ne met pas bien longtemps avant de se lancer tête baissée dans cette besogne impliquant des actes de piraterie avec à la clé un bon pactole. Manque de bol, tout cela s’avérera être un véritable traquenard et le capitaine sera dès lors classé en tête de liste des personnes les plus recherchées par la Coalition… et un étrange aéronef pirate. Il s’agira alors pour Frey de répondre à cette question : « qui est à l’origine de tout cela et pourquoi ? »
La lecture commence par une scène d’action cocasse et haletante aux personnages hauts en couleurs qui donne le ton du reste de l’ouvrage. Le livre est rythmé, sans temps morts et l’on suit le personnage principal d’une aventure à l’autre, se soldant la majorité du temps par beaucoup d’emmerdes. Ajoutons à cette absence de temps morts un style simple mais pas le moins du monde simpliste, une écriture fluide. Difficile de s’ennuyer.
Si Frey est le personnage principal, ses compagnons et adversaires sont tout autant travaillés, avec leur histoire, leur caractère propre et leurs instants de gloire ou, bien plus souvent, de ridicule. Il n’y a pas vraiment de bon ou de méchant, essentiellement des salauds dont certains ont malgré tout un cœur. Et que c’est bon à lire ! On s'attache facilement à tout ce petit monde que l’on regrette aussitôt le livre terminé.
Si Frey se veut principalement être un roman d’aventures fun, quelques passages néanmoins plus sérieux et parfois même de l’émotion apparaissent et sont tout autant maîtrisés que le reste. Sans reprendre tous les codes du steampunk, Frey peut, néanmoins, s’en réclamer.
Au final je n’ai pas vraiment grand-chose à redire sur ce livre, l’expérience, plus qu’agréable, a été jouissive. Je le recommande à tous et peut être plus encore aux fans de livres d’aventure et de pirates avec des personnages à la morale douteuse. Les nostalgiques de Firefly seront bien entendus en terrain familier tant les aventures et les personnages font écho à Serenity et son équipage.