Ce titre, vous l'aurez deviné, est une citation extraite du roman. Même si j'apprécie grandement l'oeuvre de Djian, sa production nous revient très régulièrement, un peu comme celle d'Amélie Nothomb, chaque année. D'ailleurs, un point commun avec cette dernière est le nombre de pages de cet opus (une centaine.) Ce roman se lit d'une seule traite. La comparaison avec l'auteure belge s'arrête ici : les univers, les personnages, l'ambiance, le style sont bien différents.
Ce roman raconte 5 épisodes, 5 tranches de vie, dont la première est celle d'un adolescent de 11 ans qui vit avec sa mère après que cette dernière a foutu son mari dehors. Le roman commence par le retour du père du narrateur, blessé. L'occasion de sentir d'entrée de jeu la tension, mais aussi les liens forts qui unissent le narrateur à sa mère. Cette relation constitue un fil conducteur entre les 5 tranches de vies, lesquelles sont séparées chacune d'une dizaine d'année. Cette mère source de multiples "frictions" entre le narrateur et son entourage.
Les ingrédients habituels d'un roman de Djian sont présents: drogue, sexe, rock'n roll, mais aussi violence (je n'ai pas souvenir d'autant de morts dans les autres de ses romans) et tendresse. Quant au style, pas de bouleversement, si ce n'est le concept même des tranches de vie.