Une furie bien fade
Les éditions Gallmeister éditant généralement des romans qui sont de qualité en plus d’être de beaux ouvrages, je me suis plongé dans la lecture de Furie les yeux fermés, conquis par la splendide...
le 9 juin 2021
Je me faisais une joie de commencer ce bouquin. Le fait que Stephen King proclame que c'est l'un des meilleurs romancier de terreur a beaucoup joué, et j'aimais tant la couverture, avec son illustration naïve si 70's.
En fait, le roman a très mal vieilli. Le côté fantastique est vite remplacé par un pseudo-mysticisme très daté, et truffé de charabia scientifique destiné à rendre les "pouvoirs" de Gillian et de Robin crédibles. John Farris aime beaucoup utiliser un vocabulaire new-âge.
Exemple :
"-(...) Faire l'amour dans l'astral permet d'atteindre le nirvana.
- J'éprouve le profond respect pour les pouvoirs de destruction cinétiques de lévitation sexuelle. (...) Mais quid du double, le cours
bioplasmique que nous connaissons si mal? Pouvez-vous satisfaire Robin
dans l'éthéré?"
Au début c'est rigolo, mais au bout de 3 pages sans rien comprendre sur les "formes spirituelle des tulpas", "les détections d'ondes rotatoire", et les "projection astrales dans l'Inframonde" ça en devient irritant. On a l'impression que l'auteur pense que le plus irrationnel c'est, plus le lecteur adhéra à son message.
Si le personnage de Gillian et Robin sont intéressants en soi, ils sont malheureusement très vite remplacés par Peter, caricature virile d'un "homme prêt à tout" à la Mac Giver. Il se tire de toutes les situations possibles, les plus rocambolesque qui soit, et le lecteur est encore supposé y croire aveuglement.
J'ai failli ne pas finir de le lire, mais j'ai trouvé la parade : si on considère que c'est un roman de gare, un vulgaire pamphlet de série B, c'est possible d'aller au bout de l'histoire.
Ainsi, chaque description ultra sexualisé des personnage féminin devient acceptable, tout comme les personnages et les arcs narratifs qui sortent de la nada, les scènes d'actions outrancières, et les dialogues poussifs.
Mais franchement, c'est beaucoup d'efforts pour pas grand chose.
Créée
le 20 juil. 2020
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