Tueur attitré d'une famille mafieuse de Chicago, Sal Cupertine à la réputation d'être le meilleur "nettoyeur" de toute la ville. Discret, efficace, placide. Ses meurtres sont toujours exécutés avec le plus grand soin : rien n'est laissé au hasard et aucune trace ne subsiste après son passage. Un pro qui ne commet jamais d'impair. Jusqu'au jour où, inexplicablement, une opération va mal tourner. Opération au cours de laquelle il va refroidir trois agents du FBI – le pire des impairs possible. Le boss de Sal l'expédie alors fissa à Las Vegas ; le tueur se fait refaire le portrait à coup de bistouri et devient David Cohen, rabbin en charge de la gestion d'un cimetière pas comme les autres. Mais l'agent spécial Jeff Hopper est bien décidé à mettre le grappin sur le meurtrier de ses collègues et lance la traque.
Gangsterland est le premier roman de Tod Goldberg à être traduit en français. Son histoire raconte d'une manière jubilatoire les péripéties de ce truand obligé de changer de vie, en parsemant son récit de références à ce qu'il se fait de mieux en matière de "culture" mafieuse : Le Parrain de Francis Ford Coppola, les films de Martin Scorsese traitant du sujet – Les Affranchis et Casino – ou encore la série télé Les Soprano.
Les flics contre les voyous, le bien contre le mal, l'altruisme contre l'égoïsme ; la formule peut sembler éculée, mais elle fonctionne ici à merveille grâce au talent de narrateur de l'auteur, d'un rythme soutenu, d'un humour omniprésent et d'une histoire qui tient la route. Un roman fort agréable à lire.