« La prison ? La première fois ? C'est la leçon. La deuxième fois ? La punition. La troisième fois ? C'est ta maison ! » Ce proverbe carcéral anonyme cité dans le roman par Benotman résume à lui seul le message de ce roman réaliste.
Hugues, 15 ans est arrêté et placé en garde à vue suite à un rodéo avec une voiture volée. Dans sa cellule, la nuit, en attendant la comparution devant le juge il s'endort et rêve de ce que sera sa vie de l'autre côté des barreaux. Son malaise, son mal être face à la promiscuité et à l'enfermement, la difficulté de cohabiter en cellule avec Jean, les brimades, l'engrenage, le manque de repères quand on est un primo arrivant...
Benotman décrit le système carcéral de l'intérieur, son expérience personnelle (17 ans de prison en 3 condamnations) n'est pas étrangère à sa vision sans concessions de ce milieu et à sa volonté de tordre le coup à l'adage qui dit que la prison changerait un homme... en bien.
C'est dans un parloir de prison que l'auteur a rencontré Jean-Hugues Oppel, ils se sont beaucoup écrits par la suite. C'est à Jean Hughes que l'auteur dédie ce roman, un peu comme un écho à son polar « Allers sans retours » (publié chez Syros en 2008)