Fiche technique

Auteur :

Valia Gréau
Genre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : juin 2002Langue d'origine : Français

Éditeur :

Du Lerot, éditeurs

Résumé : Cette étude de l’engagement anarchiste de Georges Darien (1862-1921) repose sur une analyse de son œuvre littéraire et journalistique, de la réception de celle-ci, de sa correspondance, de sa vie et du contexte historique et culturel contemporain. Entre 1886 et 1890, Darien débute sur la scène littéraire avec Bas les cœurs !, Biribi et sa pièce Les Chapons, écrite en collaboration avec Lucien Descaves, qui fait scandale. Il est perçu comme un écrivain subversif, un antimilitariste, un naturaliste, mais c’est de façon personnelle et instinctive qu’il dénonce le conformisme bourgeois, le nationalisme, la défaite de 1870 : il conçoit la littérature comme un cri, et déroute déjà la critique amie ou hostile. La période de 1890 à 1897 est celle de l’engagement anarchiste : après avoir défendu les actes terroristes dans L’Endehors et publié sa revue L’Escarmouche, il fuit la France en juillet 1894. Au fil des ans, son militantisme va de pair avec une revendication accrue de liberté individuelle : Darien finit par prendre ses distances avec l’anarchisme dans Le Voleur, au nom de l’individualisme. A partir de 1898, il poursuit cette évolution qui l’amène à tenir des propos toujours plus extrémistes, notamment dans son pamphlet La Belle France. Il reste cependant fidèle à l’idéal libertaire, et relève de la catégorie des anarchistes individualistes, de ceux qui par mépris de la soumission populaire s’en remettent à l’action individuelle violente. La voie réformiste qu’il choisit dans ses dernières années ne constitue pas un reniement, mais une manifestation peu commune de cet idéal.