Jean l'ouragan c'est le petit frère qui te fait rire tant que c'est le petit frère de quelqu'un d'autre.
C'est le fils adorablement curieux de la vie tant que ce n'est pas le tien.
Car voyez-vous mes doux enfants, Giannino a un don étonnant pour ruiner la vie des autres, et de sa famille tant qu'à faire, sous couvert d'innocence et de malice enfantine. Il a des grandes sœurs en âge de se marier. Il a des beaux-frères en politique, dans le droit, dans la médecine. Il a une tante riche et vieille fille. Il y a des animaux. Il y a des voisins, des voisines.
Voyez-vous le potentiel ? Lui oui. Oh oui.
Ce jeune malandrin écrit un journal dans lequel il explique le pourquoi du comment de ses bêtises et l'on ne peut s'empêcher de le comprendre et d'attendre avec impatience les effets de ses expériences. Parfois il croit aider, parfois il veut aider. Parfois il veut impressionner, parfois il croit impressionner. Parfois il veut arranger ses bêtises, il ne fait qu'empirer les choses.
Si le texte est écrit du point de vue de l'enfant, on finit par sentir la plume de l'auteur, adulte, surtout vers la fin où l'innocence de Giannino est mise quelque peu à mal par ses bêtises qui commencent à toucher à la politique et au statut social en voulant rester motivées par le désir de bien faire.
Car au fond ce petit Giannino, il veut bien faire. Enfin c'est ce qu'il nous dit ! LE GARNEMENT.
Un classique des classiques, que je découvre tardivement et que je suis en train de prêter à toute ma famille.
Ma mère se réjouit des facéties de Jean tout en relativisant les malices de mon frère.
Le père de mes futurs enfants a beaucoup ri. Je lui ai dit "oui c'est très drôle, quel garnement, heureusement qu'il s'agit seulement d'une histoire".
Il n'a pas répondu, il a ri plus fort et m'a tapoté l'épaule pour me réconforter.