Girl Power
Fiche technique
Auteur :
CollectifGenres : Essai, Culture & sociétéDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 21 février 2011Éditeur :
Pix'n Love EditionsISBN : 9782918272205, 9782918272205Groupe :
Les cahiers du jeu vidéoRésumé : Traiter la question des filles dans le jeu vidéo est extrêmement casse-gueule. Beaucoup de magazines se sont plantés en abordant le sujet avec une hésitation qui confine à la maladresse touchante. On peut en rire mais c'est souvent en plein mois d'été qu'on sort son dossier rose fushia, avec babes et loupe de rigueur sur « le casual gaming ». Autre passage obligé, l'entrefilet sur les « girl g4meuses ». Traduction métaphorique : des amazones post-modernes sont à la conquête de notre joystick. Et dans le cas d'une interview TV ou radio, la coutume veut que le journaliste mal à l'aise dans ses baskets délègue la patate chaude à un carré de « nanas » acculées à son propre agenda. Que signifie toute cette mascarade ? Ne serait-elle pas remplie de non-dits ? Convier des nanas pour parler de la féminité, ça suppose que les joueurs mecs sont incapables de critique de genre, que la question de la féminité, eh bien c'est le problème des nanas, et qu'on est forcément nous mêmes bien mal placés pour les comprendre. Or dans un loisir pour le moment encore « masculin », la problématique du genre ne se réduit pas à la place des femmes, mais dépend plutôt de la façon dont se mettent en scène les hommes. Bien sûr, si on s'appuie sur de vieux schémas virils et héroïques, la place accordée à la féminité est forcément compromise. Pourtant, que l'on parle de Bayonnetta, d'Heavy Rain ou du deuxième Splinter Cell en passant par le déjà culte Deadly Premonition, il y a clairement des fissures dans ce royaume du tout-masculin. Ce sont ces fissures qui provoquent le débat. Qu'est-ce au bout du compte un gameplay féminin ? Ca existe au moins ? Et un gameplay masculin alors ? La culture geek est-elle condamnée à rester masculine ? De Samus Aran à Naruko, que penser de l'arrivée des héroïnes combattantes ? Est-ce un progrès ou une régression « d'envoyer les femmes à la guerre