Un récit punchy et énergique car l’héroïne n’a pas la langue dans sa poche et n’a pas peur de rendre les coups, voire de les donner en premier… Léone a (presque) 21 ans, fait de la basse dans un groupe de punk exclusivement féminin, dont le nom et l’esthétique sont un hommage aux Pussy Riot. Avec ses amies elle enchaîne les concerts, les soirées et malheureusement pour elle les râteaux aussi, souvent. Sanguine, Léone part au quart de tour et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle met rarement les formes. Aussi quand elle envoie son poing dans la figure d’un garçon qu’elle pense en train de la photographier à son insu elle s’embarque sans le savoir dans une sacrée histoire…
Moi aussi j'ai été embarquée et ce dès le départ ! L’héroïne est parfois à claquer mais elle est aussi tellement drôle et attachante. De l’humour, assez trash, car personne ne fait dans la dentelle dans ce récit, ce qui le réserve plutôt aux lycéens et aux jeunes adultes. En effet, le langage est cru, assez vulgaire, mais il colle parfaitement à l’histoire et à l’énergie des personnages.
J’avais déjà beaucoup aimé « La sauvageonne » de la même autrice, mais celui-ci m’a plu encore davantage. Il faut dire que l’histoire avait tout pour me plaire ! J’ai trouvé le roman furieusement drôle ! Juste un petit bémol concernant le « trop »... en effet il n’y avait à mon sens pas besoin d’autant de rebondissements pour que le récit fonctionne, au contraire cela « gâche » un peu. Je me rends d’ailleurs compte en relisant ma critique du précédent livre de l’autrice que c’est déjà précisément ce que je reprochais à « La sauvageonne ». Peut-être qu’Anne Schmauch finira par épurer, car selon moi ses récits n’ont absolument pas besoin de toutes ces péripéties abracadabrantesques pour valoir le coup d’être lus. L’humour, les dialogues, les personnages et les situations sont déjà tellement forts, qu’ils se suffisent à eux-mêmes.
Dès 15 ans.
Récit de vie
Thèmes : punk, jeune adulte, amour, sexualité, anti-fascisme, rébellion, féminisme
Sandra