Une fable incisive, et l’actualité tragique du mythe dans un monde déchiqueté.
Par
le 17 déc. 2016
Si la question peut se poser de savoir si l’on pouvait toujours aller plus loin dans la noirceur et les tréfonds de l’âme humaine, alors Hécate de Frédéric Jaccaud est un large début de réponse. Pour son troisième roman paru en 2014 dans la collection Série Noire chez Gallimard, l’auteur suisse nous livre ici un condensé de psychologie criminelle, d’enquête policière classique quoique surprenante et de spéléologie de l’âme d’un tueur. Ni plus, ni moins. Chez Lettres it be, ce roman a vraiment été vu comme un coup d’éclat. Pourquoi ? Comment ? La critique du livre et les éléments de réponse dans les lignes qui suivent !
// « L’apparition des trois chiens fait naître des sentiments contraires au sein de la foule. Beaucoup reculent. La plupart tendent la tête. Le cordon policier qui les tient à distance commence à se distendre. On peut lire sur les visages des signes de peur, de haine, de désir, de fascination. » //
# La bande-annonce
(Quatrième de couverture) : Le 2 février 2010, Sacha X., médecin de Ljubljana, est retrouvé sans vie à son domicile, le corps déchiqueté par ses trois bullmastiffs. Là s’arrêtent les faits chroniqués en leur temps par la presse internationale. Entre alors en scène un jeune flic, Anton Pavlov, témoin imaginaire de cette scène indescriptible. Cet amoureux secret de littérature se laisse dès lors entraîner dans une quête du sens qui le mènera au-delà de l’obscène : comprendre l’histoire de cette mort étrange, trancher le voile et découvrir derrière celui-ci la beauté, la vérité ou la folie.
# L’avis de Lettres it be
Titulaire d’une Licence ès Lettres après un mémoire portant sur les utopies anciennes, titulaire également d’un master en littérature française, Frédéric Jaccaud est un habitué de la littérature de genre et des voyages de la pensée entre science-fiction et imaginaire. Pour l’auteur suisse né à Lausanne, l’âme est véritablement un abîme sans fond que nous nous devons d’explorer sans relâche pour y trouver les réponses espérées. C’est tout du moins ce à quoi nous étions habitués après la lecture des premiers ouvrages de l’auteur : « Monstre, une enfance »
qui retraçait la genèse et l’agonie d’un tueur, mais aussi « La Nuit », roman-fleuve bien plus étoffé quoique moins rythme par endroit. Dernièrement, c’est avec « Exil » paru en 2016 que Jaccaud a pris le pari de mêler thriller et culture technologique pour un résultat plus que bon.
La suite de la critique ? Direction le blog de Lettres it be ! :)
Créée
le 7 mai 2017
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