Fiche technique

Auteur :

Victor Cachard
Genres : Essai, HistoireDate de publication (France) : Langue d'origine : FrançaisParution France : juin 2022

Éditeur :

Editions Libre

Résumé : Une histoire du sabotage en deux volumes, c’est l’occasion de parcourir les nombreux mouvements qui s’opposent à toutes les formes d’exploitation et d’oppression. Des attaques contre la fortification, durant le Moyen Âge, aux incendies contre les antennes 5G aujourd’hui, en passant par les traine-savates dans les usines et le sabotage de la colonisation, ces deux tomes permettent de comprendre ce qu’est le sabotage et pourquoi il est toujours d’actualité. Dans le premier tome, il est question de remonter aux origines anarchistes de la pratique. C’est au moment où les militants renoncent à l’assassinat politique que la décision est prise de porter atteinte à la production. Outre le bris de machine, le sabotage se manifeste aussi dans la paresse du travailleur, dans celui qui chôme volontairement, croise les bras et ainsi, ralentit la production, tel Bartleby, le personnage de la nouvelle d’Hermann Melville qui répond systématiquement à son patron : « I would prefer not to ». Dans ce premier tome, la réflexion philosophique sur les différentes techniques de lutte croise les grandes dates du sabotage. Des révoltes méconnues sont décrites et des révolutionnaires oubliés sortent des archives. On apprend que la construction du métro parisien est en lien avec le massacre des grévistes de Draveil et Villeneuve-Saint-Georges. Il est aussi question de l’insurrection des bureaux de placement et bien sûr des deux grandes vagues de sabotage que représentent la grève des PTT en 1909, puis des cheminots en 1910. Enfin, en annexe, on y retrouve des textes inédits du révolutionnaire Émile Pouget. Dans le deuxième tome, il s’agit d’évoquer l’actualité du sabotage. Après les deux grandes Guerres mondiales, le sabotage change de visage. Il sort des industries, quitte le monde du travail pour s’attaquer plus largement aux technologies meurtrières. C’est ainsi que l’on peut interpréter la résistance à la colonisation comme un sabotage des techniques d’invasion. Avec le passage à l’ère post-industrielle favorisé par l’automatisation, le sabotage enrichit son répertoire d’actions. Dans ses formes les plus contemporaines, on retrouve les faucheurs d’OGM, les mouvements pour la libération animale sur terre et en mer, les hacktivistes qui infiltrent les réseaux de communication, les luttes des peuples colonisés, le mouvement antinucléaire, le sabotage des moyens de transport polluants et des grands projets inutiles, etc.