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Résumé : Le fil rouge du recueil, c’est « l’autre » y compris quand il s’agit de l’autre moi ( "Moi et moi" ). Le regard est fraternel, teinté de révolte et parfois de culpabilité. Le poète évoque ceux qui souffrent, solitaires, dans une société injuste, que ce soit l’homme hospitalisé ( "Hôpital"), les clandestins prêts à affronter la mer et la mort pour tenter de rejoindre la Terre d’asile ( "Gibraltar" ) ; les SDF, ( "SDF" , "Ce qui nous diminue" ), les innocents victimes de guerres absurdes ( "Rwanda" ; "Salah cherche son secret" ) ; les sans-papiers ( "Histoire de feuilles" )… Les images de Martine Mellinette sont d’un style nouveau : toute une chorégraphie de silhouettes humaines, découpées, sur fond de papier journal, avec des bribes d’articles en diverses langues où l’on retrouve trace de l’actualité. Une harmonie symbolique de bistre, de noir et de rouge et quelques rares taches de couleurs sourdes.