"IL" de Derek Van Arman est un livre sulfureux. Il a, paraît-il, défrayé la chronique lors de sa parution. Sa trop grande réalité des méthodes développées par le FBI aurait amener ce dernier à chercher des poux à l'auteur. Dont acte, mais ce n'est pas cela qui donne de la valeur à un roman! Je cite cette anecdote pour mémoire, pour la petite histoire, et tant mieux (ou tant pis) pour la maison d'édition qui a dû trouver en cela quelques ventes supplémentaires de ce premier roman de l'auteur... Premier et dernier, semble-t-il, en tous cas sous ce pseudonyme!
Mais ma déception provient de l'histoire elle-même. Elle m'est apparue alambiquée, complexifiée à outrance, inutilement chargée de violence et de ramifications qui ne s'emboîtent qu'à coup de répétitions et de rappels de la part de l'auteur.
Trop, c'est trop ... et donc pas assez! Pas assez clair pour une lecture de détente, pas assez court pour pouvoir être lu en dehors de longues nuits d'insomnie, pas assez d'intérêt possible pour tous les personnages tant il est difficile de s'y retrouver et de pressentir ceux qui seront cruciaux, pivots pour l'intrigue.
Bref, un 'brouillon' de premier roman qui, à mes yeux, comporte à peu près tous les défauts qu'on peut rencontrer dans ce genre d'exercice. Si le récit se voulait un documentaire sur les procédures menées par la police, la mise en situation ne demandait pas autant de bifurcations et de superpositions dans l'histoire. Si le propos du récit était de nous happer dans un thriller vif et ténébreux, l'écriture ne demandait pas ce côté didactique, lent, répétitif et ce développement méthodique des procédures opératoires des enquêteurs.
"Il" ne restera guère dans ma mémoire ... Ouf, quel soulagement d'en être convaincu!