Quand j'ai commencé cette pièce, je n'ai pas pu m'en défaire, je l'ai lu d'un coup. D’abord parce qu'on est touché par la profondeur des personnages, qui sont là et qui attendent. Ils ne peuvent rien faire. Du moins si, ils peuvent agir, mais contre la loi et c'est justement là le problème. Le président du conseil Daladier peut-il agir contre la loi ? Ils savent pourtant que les fascistes et les communistes préparent "une guerre civile", mais ils ne peuvent rien faire. Seule Claire, qui est la conseillère chargée au renseignement générale, semble vouloir agir. Et l'intrigue nous mène ainsi jusqu’à la fin, dans une atmosphère froide et austère, celle qu'il doit y avoir la veille d'un jour sanglant, auquel on s'attend depuis longtemps sans pour autant pourvoir s'y résigner.