Fiche technique

Titre original : Introduktion till Arkeologi

Auteur :

Carl-Axel Moberg
Genre : EssaiDate de publication (Suède) : 1969Langue d'origine : Suédois

Traducteurs :

Serge Cleuziou, Annie Schnapp, Alain Schnapp
Parution France : 1976

Éditeur :

François Maspero éditions

Résumé : L'archéologie est traditionnellement une discipline un peu désuète qu'on imagine pratiquée par des jeunes gens enthousiastes et de vieux professeurs. Le livre de C. A. Moberg, professeur à l'Université de Göteborg (Suède), vient à point pour déranger cette idée reçue. 'Introduction à l'archéologie', ouvrage non conformiste, s'attache - parfois avec humour - à décrire les règles et les méthodes de l'archéologie moderne, du chantier au laboratoire. L'archéologie scientifique ne naît pas sereinement dans l'harmonie des disciplines : elle est le fruit d'une longue histoire commencée dès le XVIe siècle qui en fait progressivement une science sociale à part entière. L'originalité du livre de Moberg tient dans le fait qu'il intègre cette longue tradition à l'ouverture contemporaine vers les sciences de la nature et les sciences physiques. Sans tomber dans les excès de la mystique stratigraphique ni dans les messianismes de l'archéologie informatique, il trace avec rigueur l'architecture d'une archéologie qui, du terrain au laboratoire, revendique pleinement un statut scientifique. Dès lors, les objets n'apparaissent plus comme des vestiges inertes soumis aux fantaisies de l'imagination archéologique, mais comme les témoins d'évènements, les traces de conduites que seule une rigoureuse attention sociologique peut éclairer : à travers objets et monuments les sociétés se mettent à parler. 'Introduction à l'archéologie' est tout à la fois le vocabulaire et la grammaire de cette langue des objets que Mommsen reprochait aux archéologues d'ignorer, les traitant d'« analphabètes de l'histoire ». À l'heure où les derniers restes des sociétés les plus anciennes sont détruits par l'urbanisation galopante, C. A. Moberg s'adresse à tous ceux que la chaleur du passé aide à supporter la froideur des présents. À travers la critique d'une certaine archéologie établie, il interpelle tous ceux - historiens, ethnologues, sociologues - qui s'interroge sur le statut des sciences de l'homme.