Jacques Tourneur, une esthétique du trouble

Résumé : Tous les cinémas sont sur ARTE. Ciné lundi à 20.45, les films récents. Ciné mercredi à 22.45, les films d'auteurs contemporains. Ciné jeudi à 20.45, les grands classiques. Le dimanche à 20.45, le film grand public de la thema. Court-Circuit, le magazine du court métrage, tous les mercredis autour de minuit et tous les mois, un film muet et un moyen métrage.Extrait du livre:Extrait du préambule de Gilles Menegaldo :Les sortilèges de Jacques Tourneur.Après avoir été ignorée, puis oubliée, en raison, en particulier, d'une fin de carrière en demi-teinte et d'un accès difficile aux films, l'oeuvre de Jacques Tourneur a fait l'objet d'une réévaluation critique en France au milieu des années 60 grâce aux analyses entre autres, de Jacques Lourcelles, Bertrand Tavernier, Louis Skorecki, Jean-Claude Biette, Bernard Eisenschitz. Quelques entretiens avec le cinéaste ont été publiés dans Les Cahiers du cinéma, Positif, Ecran et Midi-Minuit Fantastique (dès 1965). Un numéro spécial lui a été consacré dans Présence du cinéma (1966) contenant une étude séminale de Lourcelles et une bio-bibliographie commentée par le cinéaste. En 1986, un numéro spécial de la revue Caméra/Stylo lui a rendu hommage et de nombreux articles ont été publiés depuis en France et à l'étranger, assurant au cinéaste un statut d'auteur. Tourneur a aussi bénéficié, à partir des années 70, du regain de popularité des films d'horreur et des films noirs, genres dans lesquels il s'est particulièrement illustré. Certains de ses films comme La féline, Vaudou, Rendez-vous avec la peur sont devenus de véritables enjeux théoriques et La griffe du passé est considéré comme un film noir emblématique. La récente rétrospective de son oeuvre à la Cinémathèque de Beaubourg a permis de redécouvrir des films rares, le