Un vieux gars (Conrad), sorte de parasite accroché à une famille huppée de Suisse, va sur ses vieux jours et n'attend rien de particulier de rien (sauf un peu de thunes et d'alcool pour tenir tous les jours), lorsqu'il rencontre une femme (Rosemarie). De là, il va vouloir se reprendre en main, arrêter l'alcool, et Vivre enfin.
Un gros mystère plane sur le pourquoi du comment la famille Koch se sent tellement responsable de Conrad. Et apparemment, cette famille, surtout la patronesse Elvira qui semble le détester tout particulièrement tout en voulant le ménager pour ne pas qu'il révèle on ne sait quel passé.
Et puis Conrad est atteint de la maladie d'Alzheimer, petit à petit il perd son contact avec le présent et le réel... et au grand drame d'Elvira, semble se reconnecter avec son plus lointain passé.
Encore une histoire d'usurpation, de grosse machine bien huilée qui voit ses fondations menacées, encore des histoires de milieux, de codes, de règlements.
Suter est toujours balèze pour décrire certains de ses personnages, mais je trouve qu'il reste encore en-dessous. Pas assez méchant, pas assez précis, pas assez accroché. Le pire c'est lorsqu'il délaisse Conrad au profit de Simone, personnage complètement insipide de la meuf qui ne trouve un sens à sa vie qu'en s'occupant d'un mec encore plus mal qu'elle (super).
Des moments d'ennuis auxquels je me suis accrochée juste parce que Suter arrive très bien à distiller l'information, et son suspens donne vraiment envie d'aller plus loin.
Encore un livre qui ne me laissera pas vraiment de grands souvenirs.
Jai déjà quasiment oublié tout Lila, Lila.
C'est vraiment dommage, parce qu'il a quelque chose ce Suter, mais c'est tout gâché. Et le côté gentil mignon attendrissant de Small World m'a vraiment gonflée.
Peut-être que je resterais toute ma vie sur La face cachée de la lune...
Peut-être que je devrais encore tenter quelque chose comme Un ami parfait... ou Le cuisinier.