Comme pour Billie H de la gouaille et un récit punchy. Jimi Hendrix, né Johnny, a lui aussi connu une enfance difficile, même si le contexte familial est différent. On a affaire à une sorte de narrateur omniscient, qui épouse tout à tour le point de vue et les réflexions de chacun des protagonistes. On partage tout à fait les angoisses de Jimi, qui n’est que rarement tranquille, est apeuré par les disputes de ses parents et surtout par son père. C’est un enfant très attaché à sa mère et qui a peur de la perdre, assez solitaire, un peu dans son monde, rejeté par les autres (pauvre, rêveur, timide, bégaie). Les moments de répit en famille sont rares, quand ils écoutent tous ensemble de la musique cela fait partie de ces moments-là.
Il y a de belles descriptions des couleurs chatoyantes que le personnage voit régulièrement dans sa tête et de la naissance de sa passion pour la guitare qui devient dévorante (un temps concurrencée par ses premiers émois pour les filles). On assiste à la lutte acharnée qu’il mène pour percer, pouvoir vivre de la musique et surtout de la musique qu’il aime. Un récit dur de par la vie de l’artiste, mais aussi très beau et très émouvant.
Sandra