Je ne regrette pas d'avoir laissé une deuxième chance à Buchan après le piteux Greenmantle, parce que ce roman-ci est bien meilleur. Les enjeux sont beaucoup plus réduits (voire nuls, si l'on en croit le discours de Claybody à la toute fin) et le cadre circonscrit à un coin des Highlands (une région que l'auteur aimait beaucoup, de toute évidence, à en juger par les décors idylliques et le malin plaisir qu'il reprend à retranscrire l'anglais mâtiné de scots des locaux). Ce qui est perdu en termes d'ambition est compensé par le plaisir de lecture bien supérieur, même si ici encore, la fin (l'attaque sur Haripol, en gros) traîne un peu en longueur. Ce n'est pas un roman bouleversant, mais c'est loin d'être la lecture la plus vaine qui soit, donc pourquoi ne pas se laisser tenter ? Il y a même une carte !