Resté sur ma faim

Séduit par la description que faisait France Inter de ce livre, j'attaquai avec espoir cet ouvrage d'un peu plus de 200 pages.

On me promettait le récit de la résolution de crimes bien réels, et pour cela j'ai été satisfait: Fuligni nous livre un florilège d'histoire de toutes sortes et de toutes les époques, pour essayer de nous faire comprendre qui est cette personne qui, un jour, passe à l'acte et devient un meurtrier. On découvre le criminel en série motivé par le larcin, le pervers un peu absurde, l'assassin qui ne cherche qu'à passer à la postérité. Tout cela est finalement assez intéressant.

Mais là où le bât blesse, c'est finalement dans l'utilisation qui est faite de ces récits. Fuligni développe une intrigue fictive dans laquelle un professeur de criminalistique raconte ces histoires et essaye d'en tirer des enseignements. Cette partie romanesque n'est pas très convaincante, et j'ai eu à la fin le sentiment que Fuligni aurait sans doute pu nous faire beaucoup plus approfondir l'analyse à proprement parler du crime, des auteurs et des enquêteurs, s'il ne s'était pas enfermé dans une narration fictive. Une sorte d'essai aurait sans doute mieux fait l'affaire.