D’Hegel et des vaches, il ne sera question que dans l’épigraphe.
En tant que fan d’Alessandro Baricco (Soie, Novencento : pianiste, Océan Mer, Cette Histoire-là…), je savais que cet ouvrage n’avait rien à voir avec un roman, mais m’y suis plongée quand même. En plus d’être un écrivain talentueux, Baricco est un grand spécialiste de la musique. Cet essai analyse ce qu’il appelle « la musique cultivée » (ce que nous appelons, nous les ignares, la musique classique) et son évolution vers « la Nouvelle Musique » (ce que nous n’appelons pas, nous les ignares, car nous en ignorons l’existence même (Baricco y fait entrer Puccini et Mahler)). Bref, j’avoue bien humblement que la substantifique moelle de ce bouquin m’est passée très au-dessus de la tête. Surtout la dernière partie concernant la Nouvelle Musique. La première partie par contre, j’y ai trouvé des choses intéressantes comme notamment le fait que Baricco date la « naissance » de la musique cultivée à Beethoven et au romantisme.
Extrait : « Que la Septième de Beethoven ait pu sans problème servir – on l’a vu – d’accompagnement sonore dans une publicité pour du papier hygiénique autorise à penser que même les pièces les plus charismatiques du répertoire classique sont incapables d’opposer une résistance sensible à un mode de consommation qui les ramène au rang de purs objets. »