Quatre saisons d'introspection
Un peu déçue par ce livre, non par l'histoire mais par l'écriture. Je n'ai ressenti ni compassion ni empathie pour la condescendance appuyée, ou les questionnements et tergiversations sans fin de l'étranger. On peut être torturé sans flirter avec la caricature non ?
Si l'ambiance est plus que correctement retranscrite, des paysages à la vie d'un village isolé, avec l'enchaînement des saisons influençant le comportement humain, rappelant son appartenance au règne animal, il y manque de pouvoir s'attacher aux personnages. L'auteur s'emploie à décrire son "héros" et son cheminement de pensée d'une telle manière que l'on a peine à gober son amour soudain. Certaines scènes peuvent trouver un écho dans "la fille de Ryan" ou toute autre histoire d'amour pas très catholique dans un village où l'on a la vindicte publique facile.
La folie en réponse au désespoir est également abordée, avec deux personnes différentes et ainsi deux traitements différents.
Je râle mais j'ai lu ce livre d'un trait d'un seul. Je crois que je pèche par excès d'orgueil et un "intellect trop présent" comme le héros du livre, en comparant cet ouvrage aux romans des sœurs Brontë ou aux études de caractères de Dostoïevski, plus fouillées et moins convenues.