De la colère, tout du long, et enfin les larmes retenues depuis longtemps. Les larmes ne sont venues qu'après, une fois L'Angevine refermé, serré contre la poitrine d'un lecteur aguerri au Fallet, mais paralysé par ce qu'il vient de vivre.

Au début, il se disait que c'était toujours aussi bien écrit, comme Le Beaujolais nouveau est arrivé, comme Cerise, comme Paris au mois d'août, mais que ça ne vaudrait pas ces trois merveilles, car Régis Ferrier est un anti-héros bien trop détestable, et misogyne de surcroît. Il le restera. Christine, elle, met un peu de soleil à son arrivée dans cette sombre histoire, mais ses trop nombreuses et trop violentes volte-faces la rendent, elle aussi, insupportable.

Qu'il a pesté, le lecteur, par tous les temps, dans toutes les pièces, à toute heure, à voix haute. Parfois, il a refermé le bouquin en plein milieu d'une phrase, de rage, avec l'envie de les gifler et de les supprimer tous les deux. Pourtant, il ne l'a pas lâché, l'a lu plus vite que le meilleur des romans ou le pire des modes d'emploi de magnétoscope. Parce que, comme Régis, comme Christine, il continuait à espérer bêtement un peu de soleil, un peu d'amour.

L'Angevine est un grand roman d'amour, mais un grand roman qui vide le cœur de toute sa vaillance.

Cherloque
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le 27 mars 2024

Critique lue 9 fois

Cherloque

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