L'Apache aux yeux bleus par Angélita
Ce roman est destiné à un jeune public, voire de très jeunes adolescents qui adorent les histoires d’indiens, de grands espaces, de chevaux et le début des accords entre les autorités et les indiens.
Le roman est très court, se lit facilement (bien entendu, je suis adulte, j’ai une autre capacité de lecture qu’un jeune), les mots sont simples mais percutants, les chapitres ne sont pas longs et vont à l’essentiel. L’auteur ne s’embarrasse pas de détails encombrants. Elle va à l’essentiel et c’est idéal pour un public jeune qui ne se perd pas dans les phrases. Il n’y a aucun retour en arrière qui pourrait porter à confusion.
Nous assistons à une belle histoire d’amitié entre trois jeunes adolescents qui deviennent adultes. Une amitié qui peut également être considérée comme une fratrie, même s’ils ne sont pas du même sang, même s’ils n’ont pas les mêmes origines. Pourtant cela a été difficile au départ pour Herman. Mais ils sont là pour s’aider, pour que l’autre donne le meilleur de lui-même, pour panser les plaies du corps et de l’âme, pour protéger, pour prendre des décisions en commun qui leur permettront d’être des amis pour la vie, même s’ils n’ont plus la même vie. Chiwat lui offre le plus des cadeaux, la liberté.
Herman deviendra un véritable indien. De toutes façons, pour sa survie, il est obligé. Il oubliera tout de son ancienne vie. Tout ? Si l’on veut. Car ce qui est enfoui refait surface quand c’est nécessaire. Herman, déjà tout petit, est un garçon valeureux qui n’a pas peur de se faire punir et surtout qui ne veut pas pleurer. D’ailleurs, son mantra l’aidera beaucoup lors de ses débuts chez les Apaches. Au fil des années, ayant gagné leur respect, car il est devenu un véritable guerrier, il est devenu le fils de Carvoniste et de sa femme, il ne supporte pas ses yeux bleus qui le différencient. Mais ses yeux seront le passeport pour être un lien entre les Visages Pâles et les Indiens. Son entraînement a été dur mais il a persévéré. Son clan est tout pour lui. Il a eu peur d’être abandonné à cause de ses origines. D’ailleurs, le Shaman ne l’accepte toujours pas et veut le tuer. Herman aura tout connu, le bonheur, l’enlèvement, la solitude, la défection.
Nous apprenons en fin de roman que L’Apache aux yeux bleus est tiré d’une histoire vraie même si l’auteur s’est permis de l’imagination car elle n’avait pas toutes les données en main.