Premier roman très poétique, l’auteur utilise la voix de Théo, 10 ans, pour raconter la bipolarité de sa mère.
Lecture douce et sensible, drôle parfois car les enfants voient le monde différemment. La justesse de cette vision d’enfant crée un roman touchant tant par sa forme que par son fond. L’auteur joue avec les expressions françaises comme un enfant pourrait le faire sans en avoir l’intention. On en apprend quelques-unes, on sourit devant d’autres, comprises au premier degré par Théo.
Ce regard nous montre également l’absurdité de notre monde, illustré selon moi par cette phrase : « Du coup avec eux [les médecins], un trouble aigu peut être plus grave qu’un trouble grave, et c’est parfois positif d’être diagnostiqué négatif. Allez comprendre. »
Les émotions sont mises à nu et on reste sans voix devant tant de grâce, d’amour et de délicatesse.
On sent que l’inspiration de l’auteur vient de « En attendant Bojangles » de Olivier Bourdeault, sans pourtant en faire une réécriture. « L’envol du flamant rose » a son identité propre qui laisse deviner un auteur prometteur.
Je le conseille vivement !