L'Escholier de Dieu par Groomy
J'avais beaucoup aimé Sinouhé l'Égyptien de Mika Waltari et c'est donc avec une grande confiance que je me suis lancé dans L'escholier de Dieu du même auteur. On change complètement d'époque puisqu'on passe au XVIème siècle.
Selon le schéma classique dans les romans historiques on suit un personnage fictif, né en Finlande et pas gâté par la vie au départ : orphelin, recueilli par la rebouteuse du coin. Mais il apprécie les études, très porté sur la religion il apprend à lire et à écrire grâce à un prêtre puis va naturellement vivre plein d'aventures !
De façon original le héros est très crédule, souvent aveuglé par sa foi avec le chic pour choisir le mauvais camp et se faire arnaquer. Plutôt pratique car il est régulièrement obligé de fuir pour tenter sa chance ailleurs, en conséquence ça nous fait voir du pays.
Forcé de quitter sa patrie, il va étudier à Paris puis passer beaucoup de temps dans le Saint Empire Romain Germanique. Au gré des événements on va passer d'une chasse au sorcière par l'inquisition, de révolte de paysans aux guerres d'Italie tout en rendant visite à quelques personnages célèbres tel que Martin Luther ou Charles Quint.
Intéressant sur le papier mais le livre souffre déjà d'une écriture fade et sans finesse selon moi, après vérification le traducteur est différent de Sinouhé l'Égyptien.
De plus on est ballotté à travers l'Europe trop rapidement, pas le temps d'installer une ambiance et un contexte.
Ensuite malgré la trame historique je garde un petit gout de parodie, pas aidé par le héros pas finaud (étrange pour un Finnois) et à travers certains événements comme sa rencontre avec sa femme qu'on dirait sortie d'un conte des frères Grimm.
Le personnage principal a aussi comme compagnon un opposé qui va évoluer dans le sens inverse du héros, au départ grande brute simplet mais éduqué par la vie il terminera bien plus avisé que son ami. Compagnon qui a la mauvaise habitude pendant une bonne partie du livre d’apparaitre quand l'auteur en a besoin tel un ange gardien.
Au final pas très convaincu, ça reste sympathique à lire mais c'est dans la moyenne. Bien qu'il y ait quelques passages intéressants, notamment le sac de Rome ou l'auteur reprend un instant la main en zappant un héros quelque peu désagréable.