La chronique littéraire sur les radios de l'Arc jurassien
Après une rentrée littéraire riche et très fournie en divers talents, il est difficile de trouver une lecture qui soit à la hauteur.
Sandor Marai, un nom à retenir pour sa culture générale, est un auteur hongrois découvert sur le tard, après sa mort, au début des années 90.
Livre de jeunesse écrit en 1934, L'étrangère raconte comment un homme soigne son mal de vivre, poussé par ses amis sur la côte Damalte pour s'éloigner d'un quotidien trop lourd. Mais cela ne fonctionne pas, l'homme tombe graduellement dans la folie à mesure qu'il revit son adultère.
Si l'histoire n'est pas dépourvue d'intérêt, la forme est très difficile d'accès, avec moult descriptions et états d'âmes difficiles à approcher, voire même à ressentir. Car le personnage de Marai ne cesse de s'éloigner de nous et à aucun moment on ne ressent ni empathie ni aversion pour lui, ce qui laisse le lecteur totalement dépourvu face à cette descente aux enfers.