Critique de L'Homme qui n'est jamais mort par Ilnyakemaille
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le 31 mars 2024
La vie de Matthias Sindelar, élu sportif autrichien du 20e siècle, méritait bien un roman. Avec L’homme qui n’est jamais mort, sorti aux éditions JC-Lattès en janvier 2020, Olivier Margot a relevé le défi.
La plupart des artistes laissent des traces de leur passage sur terre. On peut encore admirer les tableaux de Picasso ou de William Turner, entendre jouer les compositions d’Erik Satie ou de Schubert, lire les œuvres de Cervantes ou d’Aragon. Comment revivre les actions de classe de ces joueurs qui ont écrit les lettres de noblesse du football et dont les images vidéo sont rares ou inexistantes ? Le fait qu’il fasse partie de cette catégorie d’artistes là ne fait aucun doute. Mais il nous manque une matière sur laquelle fixer notre imaginaire.
C’est l’exercice auquel s’est essayé Olivier Margot dans son roman L’homme qui n’est jamais mort. Un roman biographique qui reconstitue le puzzle de l’histoire de Sindelar malgré des trous, liés à la disparition d’archives. Ces pièces manquantes il a fallu les romancer avec le soucis de les rendre « vraisemblables ». Tout ça permet au lecteur de marcher avec un peu plus de précision historique sur les pas d‘un Matthias Sindelar dont le destin est indissociable de celui de la Vienne Rouge de l’entre-deux-guerres et ses kafeehausen, cafés essentiels à la vie culturelle mais aussi footballistique.
Métropole intellectuelle et cosmopolite, Vienne est une capitale tenue par la gauche dans une Autriche ultra conservatrice. Ce qui en fait un laboratoire de « l’austro-marxisme » et du « socialisme municipal » avec sa politique de logement social incarnée par le Karl-Marx-Hof, véritable symbole de l’amélioration de la condition ouvrière.
Sindelar qui a grandit dans le quartier ouvrier Favoriten, est le « pendant footballistique » de cette Vienne là...
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Créée
le 1 mai 2020
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