L'homme qui voulait écrire des romans

En refusant de faire don à l'Empereur de sa concubine, la sublime Shirôzaemon Reiko, le seigneur Ichimonji Daigoro a signé l'arrêt de mort de son clan. Unique survivant de la terrible bataille qui a vu son nom définitivement rayé de la surface de Kyûshû, Daigoro ne doit sa vie qu'à l'intervention d'un démon: le feu primordial, désormais incarné dans celle qui fut son amour. Et maintenant il ne souhaite plus qu'une chose, tuer l'Empereur-Dragon à l'origine de toute cette tragédie.

Bien que "L'homme qui voulait tuer l'Empereur" s'inscrive comme une suite de "La voix du sabre", l'histoire se déroule 40 ans après et n'y revient presque pas. Le roman comporte de nombreux défauts qui entravent la lecture et viennent ternir l'histoire. Le rythme staccato est franchement désagréable, je m'explique, la première partie du roman introduit les personnages et malgré les combats le rythme y est pépère. Mais au bout de 120 pages, ça devient un bordel monstre, ellipse sur ellipse. Après avoir été agréablement surpris par "Sympathies for the Devil" auquel j'ai mis un 8; je me trouve passablement déçu par "L'homme qui voulait tuer l'Empereur". Thomas Day est donc un excellent nouvelliste, mais en aucun cas un romancier de premier ordre.
Je liste ci-dessous les points qui auraient mérité approfondissement :
- la psychologie des personnages
- les cercles de l'enfer et les différentes créatures qui y règnent
- les époques du monde
- les différentes voix et leurs implications

Bref encore une fois une occasion manquée, cependant l’abondance de scènes de fornication et leurs descriptions particulièrement trash compense avec le reste.