Ce livre attendait patiemment dans ma bibliothèque que je me remette de ma déception de l’Art de la Joie dont on m’avait pourtant dit beaucoup de bien. Finalement, il n’aura pas fait long feu. J’aimerais, pour nuancer mon propos, pouvoir mettre en valeur des points négatifs… Mais rien dans ce livre ne m’a vraiment déplu. On y découvre une prison pour femmes décrite dans sa complexité sociale, comme je ne l’avais jamais vue traitée jusque là. Je suis arrivée avec Goliarda, en ayant une image floue de la prison, sans rien y connaître. J’ai découvert avec elle un microcosme qui a établi son propre fonctionnement, avec des personnages qui gravitent les uns autour des autres, luttant ensemble pour tenir. J’ai vu celles qui veulent sortir et celles qui veulent rester car leur monde est ici, avec leur nouvelle famille, celle des femmes détenues. Bien sûr il y a celles qui sombrent dans la folie et celles qui se suicident mais malgré tout demeure cette solidarité plus forte ici que dans le monde du dehors, qui leur permet de se reconstruire, de recréer un monde, de continuer à vivre.

Woniya
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le 6 avr. 2020

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