L'âme de la femme
Fiche technique
Auteur :
Gina LombrosoGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 1 janvier 1925Éditeur :
Editions PayotRésumé : "Bien qu’écrit par un modeste adepte de la science, ce livre n’est point un livre scientifique. Il est le fruit, non pas de savantes recherches psychologiques ou philosophiques, mais d’observations spontanées sur la femme, de longues réflexions sur les douleurs qui assombrissent sa vie et qui pourraient lui être évitées. Le cœur, l’âme, l’intelligence de la femme, les problèmes de l’amour, de la justice, de la culture ne sont pas examinés ici au point de vue théorique pour apporter une nouvelle pierre à l'édifice de la psychologie, mais au point de vue pratique, pour acheminer l’homme à comprendre la femme, pour aider la femme à résoudre quelques-uns des problèmes qui la préoccupent le plus, pour chercher à établir ses véritables aptitudes, ses véritables aspirations, ses caractéristiques et les conséquences sociales qu’on en peut tirer. Né d’observations et de méditations sincères sur l'âme de la femme, ce livre voudrait susciter des réflexions et des méditations d’une égale sincérité. Né de la persuasion que ce n’est ni l’éducation, ni la contrainte, mais la passion et la mission à laquelle elle est destinée qui déterminent chez la femme des impulsions et des qualités qui constituent une figure féminine spéciale, distincte de la figure masculine, — ce livre voudrait en persuader les hommes et les femmes, voudrait combattre la tendance du monde moderne à masculiniser la femme, tendance qui privera la société d'une aide précieuse, sans donner à la femme ce bonheur qu’elle se flatte de lui procurer. Je ne me dissimule pas que ce but est de beaucoup au-dessus des forces personnelles d’un auteur ou de la portée d’un livre : ce n’est pas en affirmant que l’on persuade, mais en discutant et en faisant refaire aux autres le chemin que l’on a parcouru ; pour autant, ces réflexions veulent être, non le point d’arrivée, mais le point de départ de réflexions et d’observations plus générales, que d’autres poursuivront en dehors et au-dessus de toute idée préconçue d’école, de parti, d’intérêt sur le sujet dont il s’agit. Ces réflexions ont déjà passé en partie par une analyse de ce genre ; elles ont été préalablement et publiquement discutées entre hommes et femmes des cultures, des professions, des nationalités les plus diverses. Je ne me flatte pas qu’il soit arrivé à la perfection, et je demande à mes lecteurs de continuer à me communiquer leurs critiques, leurs conseils et leurs impressions. C’est surtout à vous que je m’adresse, timides mères renfermées et absorbées par votre humble mission, et à vous jeunes filles au cœur desquelles frémit la nostalgie de serrer dans vos bras un enfant. Etourdies, aveuglées par les grandes revendications politiques et sociales aujourd’hui à la mode, vous êtes restées craintives et cachées, presque honteuses de vous y sentir étrangères. Votre timidité a été prise pour de l’indifférence, votre passion pour de la contrainte. On a nié jusqu’à votre existence, on vous a proclamées victimes d’une illusion. C'est pour vous défendre que j’écris, pour démontrer que vous existez encore, et que le prétendu joug dont on veut vous libérer est précisément votre mission essentielle, l’aspiration universelle et commune à toutes les femmes qui savent aimer."