En 10 lignes, max !
L'âme du violon est un premier roman publié chez Grasset et signé Marie CHARVET. Fluide et addictive, son écriture nous prend par la main pour nous conter l'histoire de quatre personnages: un luthier du XVIIe siècle, un Tzigane des années 30, une artiste peintre en devenir et un businessman New-Yorkais qui se laisse dévier de sa seule recherche de performances professionnelles pour vibrer à la musique classique et au timbre d'un violon qui pourrait être de ce luthier précité. Un parcours qui invite à se nourrir des rêves et de la pratique de nos artisans pour, enfin, avoir quelques raisons de vivre. Un hymne aux rêves, les nôtres peut-être, qu'il ne tient qu'à chacun de réaliser.
Ma critique :
L'âme du violon est un premier roman, signé Marie CHARVET et publié chez Grasset. Fluide et addictive, son écriture nous prend par la main pour nous conter l'histoire de quatre personnages: un luthier du XVIIe siècle, un Tzigane des années 30, une artiste peintre en devenir et un businessman New-Yorkais qui se laisse dévier de sa seule recherche de performances professionnelles pour vibrer à la musique classique et au timbre d'un violon qui pourrait être de ce luthier précité. Un parcours qui invite à se nourrir des rêves et de la pratique de nos artisans pour, enfin, avoir quelques raisons de vivre. Un hymne aux rêves, les nôtres peut-être, qu'il ne tient qu'à chacun de réaliser.
L'âme de ce premier roman est le violon. Premier personnage d'un roman choral qui entremêle la vie d'un luthier d'exception du XVIIe siècle, celle d'un jeune rom des années 1930 ayant pour seules richesses son violon et le goût de l'aventure musicale, Lucie, promesse d'artiste peintre de nos jours mais prenant beaucoup de retard dans la réalisation de tous ses projets et Charles, PDG de New-York qui développe une passion pour la musique qui touche l'âme et pour les violons anciens du luthier Giuseppe déjà cité.
Le lecteur voyage du XXVIIe siècle à nos jours, s'émeut de la force vitale qui animait les artisans luthiers, aime à croire au rêve de reconnaissance d'une artiste bohême qui a encore tout à prouver et vibre à la vivacité, mieux, la vitalité qui habite la musique manouche et le jazz qui s'en est nourri et la soif de trouver une musique qui fait vibrer le coeur d'un chef d'entreprise habitué à sillonner le monde pour affaires.
L'histoire tient-elle la route? Les personnages sont-ils crédibles? Peu importe. Ce qui compte c'est la proximité que le lecteur peut développer avec cet artisanat que l'on reconnait enfin, cet espoir d'évasion, de réalisation que vivent nos deux artistes, rom et bohême. Et puis, face à tous ces battants de l'Entreprise et de la Haute Finance, qu'il est bon de pouvoir rêver à un chef d'entreprise capable de se laisser toucher par la musique au point d'organiser son agenda pour cette passion ... et de se réaliser enfin!
Ce premier roman de Marie CHARVET, à la plume fluide et très facile à suivre malgré une construction non linéaire, est une invitation à relier notre histoire à celles de ceux qui nous ont précédés et une ouverture aux passions possibles, qu'elles soient professionnelles, artistiques ou qu'elles fassent sonner la fibre de notre richesse patrimoniale que sont les arts et toutes les formes d'expression qui ont traversé l'Histoire.
Un roman à lire pour le plaisir, pour la satisfaction de redécouvrir des racines.