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"L'appel" de Fanny Wallendorf : c'était Dick Fosbury

Traductrice de Raymond Carver ou encore de la correspondance de Neal Cassady, Fanny Wallendorf est une intime du livre. Pour son tout premier roman, la jeune femme née dans l’Aube propose chez Finitude avec L’appel une biographie romanesque d’un homme ou plutôt d’un nom gravé dans l’histoire du sport : Fosbury. Lettres it be a fait le grand saut, et vous en ramène quelques souvenirs.


La bande-annonce


Richard est un gamin de Portland, maladroit et un peu fantasque. Comme tous les adolescents de l’Amérique triomphante du début des années 60, il se doit de pratiquer un sport. Richard est grand, très grand même pour son âge, alors pourquoi pas le saut en hauteur ?
Face au sautoir, il s’élance. Au lieu de passer la barre en ciseaux, comme tout le monde, il la passe sur le dos. Stupéfaction générale.
Cette singularité lui vaut le surnom d’Hurluberlu. Il s’en fiche, tout ce qu’il demande, c’est qu’on le laisse suivre sa voie. Sans le vouloir, n’obéissant qu’à son instinct, il vient d’inventer un saut qui va révolutionner sa discipline.
Les entraîneurs timorés, les amitiés et les filles, la menace de la guerre du Vietnam, rien ne détournera Richard de cette certitude absolue : il fera de son saut un mouvement parfait, et l’accomplissement de sa vie.


L’avis de Lettres it be


Chaque nouvelle sortie des éditions Finitude est scrutée du coin de l’œil du côté de chez Lettres it be. Après une belle rentrée de septembre 2018 marquée notamment par Les poteaux étaient carrés de Laurent Seyer, après une année 2017 flamboyante avec Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet entre autres, nous attendions forcément beaucoup de ce premier roman de Fanny Wallendorf. Un premier roman ambitieux, autour d’une destinée sportive grandiose, gravée dans les annales.


Dès les premières lignes, dès les premières pages, on pense inévitablement à L’art du jeu de Chat Harbach, on pense à ces récits initiatiques sur terrains sportifs. L’appel s’inscrit des deux pieds dans cette lignée. Malheureusement, et pour le dire très vite, malgré un travail de recherche biographique que l’on imagine plus que fourni, difficile de prendre part à ce roman. Fanny Wallendorf peine à donner à son roman la tournure intimiste et captivante des grands destins, tel que fut celui de Richard Douglas Fosbury dit Dick Fosbury. Le pari était osé de donner la tournure romanesque à une simple destinée, une simple trajectoire sportive, aussi grandiose soit-elle. On suit l’évolution, on suit les aventures entre progression sportive hors-normes et apprentissage de la vie, entre déceptions amoureuses et satisfactions dans l’Arène. On suit ce flirt avec la guerre du Vietnam qui gronde au loin. Et ? Voilà la courte question qui prend toute la place dans l’esprit, quand la lecture se termine : et ?


Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be : https://www.lettres-it-be.fr/critiques-de-romans/auteurs-de-u-%C3%A0-z/l-appel-de-fanny-wallendorf/

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le 20 janv. 2019

Critique lue 181 fois

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