L'aristocratie libertaire chez Léautaud et Micberth

Résumé : Paul Léautaud et Michel-Georges Micberth, très différents dans leur caractère et dans leur destin , nous dit l'auteur, sont deux hommes libres et deux talents dérangeants. Le premier, né deux ans après le désastre de 1870, d'un saltimbanque et d'une compagne temporaire , est un libertaire misanthrope assez amoureux de la chose écrite pour lui consacrer toute sa vie ; quant au second, issu d'une ascendance brillante, mais éclos dans un milieu âpre et modeste, homme protée du savoir et de l'expérimentation multiformes, il possède tous les talents d'un aristocrate rebelle qui a pratiqué les arts, les sciences et les techniques, redonné ses lettres de noblesse au pamphlet, commis un - fabuleux - roman en se jouant et influé sur les mentalités et sur les comportements depuis plus de trente ans.Rien de commun apparemment entre Paul Léautaud, le plumitif inspiré, qui travaille, pendant plus de trois décennies, comme secrétaire général au Mercure de France et compte parmi ses amis André Gide, Paul Valéry et Guillaume Apollinaire et Michel-Georges Micberth, le hardi défricheur de l'action et de la pensée, poète à huit ans, pionnier du journalisme à seize, géniteur du soulèvement de l968, fondateur de la Nouvelle Droite française, créateur du style mèque qui devait (ô combien !) faire florès, et à l'origine - en 1986 - de la plus prestigieuse collection de livres d'histoire locale, dans notre pays : Monographies des villes et villages de France.