Le principal atout de ce livre réside dans son originalité, et dans un pacte de lecture (exprimé dans l'avant-propos et les notes du commentateur et de l'auteur) efficace.
En donnant la parole à un maître romain, qui se montre plutôt "libéral" au sens moderne du terme, l'universitaire Toner adopte une approche qui surprend le lecteur intéressé par l'histoire, et ce pour son plus grand bien. Les propos de Marcus Sidonius Falx sont de l'ordre de l'historiquement "probable", puisque Toner offre à la fin de chaque chapitre un aperçu des différentes sources mobilisables (Tacite, Martial, Épictète, etc.).
L'excitation du début de la lecture retombe au fur et à mesure, donnant à penser que couper certains passages ou modifier à la marge l'organisation de l'exposé (évitant par exemple les répétitions au fil des chapitres thématiques) n'aurait pas été superflu. Mais tant la démarche originale que la rigueur de l'universitaire font de ce livre une belle trouvaille.