Une douce torpeur... un peu longue parfois

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Le texte :
Une française qui a un peu fait le tour de sa vie en France part, un peu sur un coup de tête, vers un autre type d’expérience, dans les îles polynésiennes françaises. Cet attrait pour Tahiti semble incongru. Disons, sans dévoiler la fin du livre, qu’elle ne l’est pas tant que ça. La seule question qui se pose est : ce final est-il indispensable ? A l’histoire, peut-être pas… Aux personnages principaux, plus certainement.


L’histoire, pour parler d’elle, tourne autour de l’héroïne, entrainée dès son arrivée sur les traces d’une cérémonie sacrificielle, intriguée par un fax reçu peu de temps avant son départ de France et mêlée malgré elle à une enquête sur un trafic de perles noires à grande échelle.


Au fil de l’histoire, les différentes personnes qui gravitent autour de l’héroïne meurent sous les coups des trafiquants sans que cela semble orienter la police d’une manière quelconque vers les auteurs des crimes et du trafic. Seule la pugnacité de l’héroïne permettra de résoudre l’affaire. Pugnacité presque perverse vu ce qu’elle subit elle-même au cours de l’histoire !


Cet « Enfer » est effectivement touchant. A travers son récit, Marie Beyer rend hommage à la Polynésie où elle a vécu. Parfois en filigrane, parfois bien visible, ce sentiment de passion transmis par Marie Beyer gagne le lecteur qui, dans une douce torpeur, ne rêve que d’une chose : aller couler des jours heureux sous le soleil et dans la moiteur polynésienne.


Au-delà de ces aspects évocateurs de souvenirs, le livre de Marie Beyer est un premier livre et cela se sent. Il est inégal, souffre de quelques longueurs que certains pourraient trouver rédhibitoires, de quelques défauts de construction, de raccourcis qui peuvent perturber le lecteur mais ne manque pas de qualités littéraires et comporte quelques passages intéressants sur la filiation, sur les origines, sur l’inné et l’acquis, sur le poids du passé et des traditions, sur l’oppression…


Marie Beyer n’en est qu’à ses débuts, prometteurs et qui ne demandent qu’à être améliorés pour le prochain livre.

Ga_Roupe
6
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le 23 juil. 2015

Critique lue 17 fois

Ga Roupe

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