Un livre jeunesse qui emprunte des raccourcis dans l'intrigue et use trop de clichés

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Avis aux auteurs jeunesse : croyez en l’intelligence de votre lectorat !



Je le dis sans méchanceté, mais j’ai parfois l’impression que ceux qui écrivent pour un public plus jeune en oublient les mots « crédibilité » et « subtilité » au profit de « facilité » et « action ». Alors oui, même si j’aime ce genre et que je l’assume, j’ai été déçue à plusieurs reprises. En cause ? Des histoires sans profondeur où les évènements s’enchaînent à une vitesse impressionnante et des personnages stéréotypés sans aucune personnalité !


A côté de cela, j’ai vibré pour des coups de coeur tels qu’Harry Potter de J.K. Rowling, La Passe-miroir de Christelle Dabos ou encore La quête d’Ewilan de Pierre Bottero. Tout ça pour vous dire qu’il est possible de fournir des récits accessibles aux plus jeunes, mais néanmoins aboutis.


Et c’est justement l’erreur commise par Bertrand Crapez, selon moi. Dans L’héritier du roi Arthur, tout va très vite (ce qui n’est pas forcément un inconvénient, entendons-nous bien), au point que l’on a pas le temps de reprendre son souffle, ni de voir de véritables liens se tisser entre les différents protagonistes. D’ailleurs, à ce propos, j’ai trouvé la romance TOTALEMENT inutile. Et sans finesse, bien sûr.



Des clichés en pagaille



Mais, mais… Ce premier numéro reprend les légendes arthuriennes, alors je pense qu’il fallait s’y attendre. Du coup, j’estime que le lecteur est prévenu – le titre est on ne peut plus explicite ! – et sait qu’il aura affaire à des chevaliers au coeur noble, à des fées au caractère bien trempé, etc.


En résumé, je pense qu’il s’agit d’un parti pris de l’auteur, ce que je ne lui reproche pas. Cependant, ce point rejoint le précédent : des personnages clichés, car issus de mythes connus de tous, mais loin d’être suffisamment approfondis. C’est le cas, par exemple, de Kadfael, ce héros en devenir aussi vaillant qu’intelligent. Alors qu’au début, Bertrand Crapez le dépeint comme un jeune homme peu attiré par le statut de chevalier, il devient ensuite ce stéréotype qui le rebutait tant, mais pourquoi ? Ç’aurait été tellement plus intéressant de lui offrir une personnalité bien à lui !


Quant aux nains, argh… J’en ai assez de les découvrir toujours aussi bourrus, mais attendrissants, toujours aussi courageux, mais têtes brûlées. Ce cliché-là, je l’ai beaucoup trop croisé et j’en ai vraiment assez !



De belles aventures, malgré tout



En dépit des points négatifs cités ci-dessus, je reconnais que les aventures de nos compagnons sont divertissantes et racontées avec un certain talent – j’apprécie la plume de Bertrand Crapez, extrêmement fluide. Alors certes, il n’y a pas de surprise concernant la fin, mais je n’ai pas non plus lutté pour tourner les pages, juste levé les yeux au ciel à de nombreuses reprises.


Si j’ai donc un souhait pour le deuxième tome, c’est bien celui-ci : moins de facilités et plus de subtilités (même si je n’y crois pas vraiment).

Créée

le 23 janv. 2018

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