J’ai aimé Borgen qui s’inspire de ce roman. Les 2 héroïnes sont à la fois proche et différentes. Leur personnalité est similaire mais leur vie privée est autre.
Ce roman est bien écrit dans un style assez fluide.. J’ai toutefois noté au début du roman, des expressions particulières comme ”.. manger la laine sur le dos .. (p. 36) ou encore ”.. pour apporter du vin des antipasti…” (p. 37) et encore ”.. des notes collées avec des magnets..” (p. 63) Cela ne gène pas la lecture mais lui confère un certain charme. Probablement une interprétation de la traductrice
L’écriture est simple et il suffit de fermer les yeux pour évoluer dans le décors de Charlotte, de courir dans les paysages dans lesquels elle évolue.
Charlotte est la danoise type, spontanée, libérée et qui garde la tête sur les épaules.. Le conjoint, fidèle compagnon qui s’efface pour qu’elle fasse carrière .. c’est l’apanache des pays nordiques ou les femmes sont appelés à mener carrière alors que leur conjoint accepte de passer au 2eme rang.
Au cour de ce roman on retrouve des thèmes très actuel. Le combat écologiste sur le carbone, sur le nucléaire et pour supprimer le Roundup qui finalement est proscrit en Europe sauf dans un pays qui résiste encore et toujours à l’envahisseur Europe qui impose ses règles lesquelles ne conviennent pas à tout le monde.
Hanne-Vibeke pointe du doigt les coups bas des politiciens. Les abus de pouvoir et les basses manoeuvres de déstabilisation. Comprenez le, nous aimons cette place bonne à prendre sinon, personne ne se battrait pour l’avoir. Quoi de plus actuel que l’histoire de Charlotte.
Un roman très actuel, les promesses déçues, ou finalement rien ne compte que l’accès au pouvoir ou tout les coups sont permis. Charlotte y laissera sa vie de couple.
Le reproche que je ferais à ce roman, c’est sa lenteur, il ne se passe pas grand chose. Lorsque l’on a posé les personnages et leurs travers, leurs manigances et leurs bassesses, commencent le bal des faux culs qui tentent de se hisser au sommet en salissant les autres. La lenteur de l’action nuit au roman et cela me fait bien souvent penser aux films de Bergman ou l’on entend le vent siffler sur les grandes étendus enneigées durant 10 mn avant que les acteurs qui se regardent dans le blanc des yeux durant tout ce temps daignent ouvrir la bouche pour marmonner un mot incompréhensible.
C’est bien sur un livre intéressant avec un pointe d’humour voilé, bien nordique mais qui ne vous méprenez pas, la politique, c’est cruel.