"1905. À la mort de leur père, Ciro, dix ans, et son frère aîné sont placés dans un couvent des Alpes italiennes. L’austérité de la vie chez les sœurs n’étouffe pas en Ciro le goût de l’aventure. Sa rencontre avec Enza bouleverse son existence. Le destin les sépare puis les réunit à Little Italy, quartier des immigrés italiens de New York. Mais la Première Guerre mondiale éclate et Ciro s’engage…"
Comment ai-je découvert ce livre ? On me l'a prêté
Mon avis : Si on ne m'avait pas prêté ce livre je pense que je serai passée totalement à côté. De prime abord, le résumé ne me tentait pas spécialement et pourtant dès les premières pages j'ai été happée par la plume fluide de l'auteure. Grâce à un nombre de pages plutôt conséquent (625 pages en poche), l'auteure a pu développer l'histoire et faire évoluer les personnages sur près de 40 ans, de 1905 aux années 1940. Le récit est plutôt bien construit, avec trois parties bien distinctes qui donnent du rythme. De ce fait, malgré sa taille je ne me suis absolument pas ennuyée et les pages se sont enchaînée à une vitesse folle. Même s'il s'agit d'une fiction, les nombreuses descriptions et recherches menées par l'auteure rendent l'aspect historique de ce récit très réaliste. En effet, nous sommes plongés au cœur des conditions de vie difficiles des italiens du début du XXème siècle, où la pauvreté sévit et l'immigration vers les États-Unis semble être leur seule échappatoire. J'apprécie énormément les saga romanesque de ce genre, alliant bonheur et malheur, épreuves et réussite, relations familiales et romance. Cette dernière n'est d'ailleurs pas omniprésente, puisque la relation entre Ciro et son frère tient une place de choix dans le récit. J'ai énormément apprécié découvrir une relation fraternelle touchante et aboutie, ce qui est assez rare dans un roman. La relation entre Enza et son père est également très forte et attendrissante, et montre que pour l'amour et leur bien-être de leur famille ils sont prêts à tout.