La Cuisinière d'Himmler par Nissou_tartine
J'hésite entre le 4 et le 5 ... allez je mets 5 parce que c'est bien écrit
Alors la cuisinière d'Himmler est pour moi un paradoxe, je comprends l'enthousiasme de certains pour ce livre et je pourrais également comprendre le contraire ... pour ma part je suis entre deux
Une épopée incroyable, un peu trop même.
A la limite le passage du génocide arménien à la France sous l'occupation ça peut passer mais après faut pas pousser mémé! un peu plus et Pinochet passait pour le dîner!
Rose, personnage principal, que le lecteur suit de 1907 à 2012, n'est pas développé selon moi ... ah on me fait signe que si! ah mais non, pas d'accord! Elle raconte sa vie à travers ses différentes relations, en nous faisant part d'un simili de sentiments personnels.
Certes, elle a vécu des événements de vie traumatisants mais justement on passe outre la résilience sans oublier les stéréotypes de la femme *attention spoilers* quand une femme se venge en assassinant le meurtrier de son père et bien elle couche avec lui avant! Quand elle utilise Himmler pour essayer de retrouver son ex-mari et ses enfants déportés, elle le turlute le soir après mangé etc etc. Puis passé 60 ans, elle vit avec une femme, ça lui prend comme une envie de pisser et bien sur, la fameuse Kady, personnage queer meurt d'un cancer généralisé à genre 25 ans (je ne m'étalerais pas sur le stéréotype "all lesbians must die" mais je pourrais).
Puis, Rose, justicière du talion, meurtrière vengeresse mais ça passe vu qu'elle tue que des salauds. D'ailleurs, les salauds qui l'ont blessé à travers les gens importants dans sa vie, minus les Lempereur bis (par contre les pédophiles du début, ils s'en sortent pépouze).
Ce roman me laisse un arrière goût qui me donne envie de dire "trop de traumatisme, tue le traumatisme", un potentiel mal exploité et teinté d'un personnage féminin principal qui crie "patriaaaarchy" alors qu'on nous la vend genre "girl power"
mitigée donc, mitigée