La Dentellière, de Pascal LAINE a été publié en 1974. Ce roman a été récompensé du Prix Goncourt... Faut croire qu'en 1974, il n'y avait pas grand chose d'autre à se mettre sous les yeux!
La Dentellière est l'histoire d'un viol, celui perpétré par Aimery, descendant de petite noblesse mais d'un ego surdimensionné à l'encontre de Pomme, une shampouineuse de salon de coiffure qui n'a guère d'éducation et qui se laisse porter par le vent de la vie sans se poser de question. Aimery va la voir, la regarder et la découvrir 'autre' ... Il va donc s'en emparer, en faire sa chose, sa conquête, son oeuvre d'art. Et c'est là qu'il y a viol, il établit une liaison intime avec elle alors qu'il sait dès le départ qu'il l'abandonnera! C'est un noble, peut-être, un cuistre, assurément! Car il ne la comprendra jamais, il fera preuve de suffisance mais ne percera jamais son intimité, sa profondeur, sa réalité. Dès lors, il la quittera ou plus exactement ils quitteront la chambre où ils vivaient et elle n'existera plus, ou si peu, à ses yeux. Pomme, elle, ne s'en remettra pas!
L'écriture de Pascal LAINE est dérangeante. Il ne donne pas vie à ses héros, il les dissèque, les observe comme le ferait un assistant de laboratoire. Ses écrits relèvent plus d'un descriptif d'observations que d'une envolée littéraire, d'une romance à faire vibrer. Même si, quelques fois, il a le sens de la formule, Il reste froid, sobre, parfois même un rien dérangeant par des apartés avec le lecteur ou des incursions dans d'autres histoires qu'il se complaît à aussi vite refermer.
Je n'ai pas senti une vraie plume chez cet auteur!