De Hauts en Bas

Le pitch : La ségrégation spatiale constitue le moteur de la cité d'Arkane. Ses niveaux successifs, des Hauts aux Bas, hébergent des castes plus ou moins aisées. Les légendes racontent un équilibre fondé sur la présence de 7 familles originelles, chacune représentée par un animal. Le jour où la famille du Drac est massacrée à cause d'une conjuration, la seule rescapée, Oziel, va tenter de sauver la ville au mépris de sa santé.
En parallèle, Renn, un apprenti enchanteur de pierres voit une horde d'éclaireurs étrangers menacer le territoire. Avec l'aide d'un soldat chevronné, il se retrouve embarqué dans une course contre la montre afin de prévenir Arkane du péril qui la menace.
En parallèle toujours, le jeune Ney, 6e ou 7e dans l'ordre de succession de la famille du Corridan, est victime d'une machination visant à lui faire épouser l'une des filles de la famille de l'Orval.

La critique : ces trois destins parallèles ne se croisent pas encore une fois ce premier tome fini, ce qui n'empêche pas de suivre leur pérégrinations avec un plaisir certain. Pierre Bordage rend attachant ces trois jeunes gens aux faiblesses diverses (maladie et solitude pour Oziel, asociabilité pour Renn, luxure et naïveté pour Ney). Malheureusement, les moteurs de l'histoire se répètent et se renouvellent peu : arrivé au tiers du livre, les trois personnages sont en fuite ou presque, trouvent sur leur chemin à de multiples occasion de bonnes âmes qui les aide sans contreparties, puis ils reprennent leur fuite éperdue, et ainsi de suite. Même bien écrite, l'aventure manque d'originalité, alors qu'un effort manifeste est fait au niveau de la structuration et de la cohérence de cet univers original. Il en résulte une lecture agréable, sans plus, qui donne néanmoins envie de poursuivre avec le second tome.