Edith wharton n'aime pas la France. Non. Elle a beau louer les qualités de notre patrimoine, de notre histoire, dire qu'elle trouve les Français ingénieux ou que sais-je, non elle n'aime pas la France. Cette femme est d'une condescendance incroyable. Chaque église, chaque ville, chaque rue est critiquée, comparée à d'autres lieux incomparable (une petite église va être mise en parallèle avec le Vatican). Mais elle le fait de façon pernicieuse. Quelques compliments puis hop une gifle dans la tronche du patrimoine tricolore. Ce qu'elle voit n'est jamais vraiment à la hauteur de ses espérances. Wharton finit par fatiguer, exaspérer. Ses lignes puent la bourgeoisie hautaine et méprisante du début du XXème siècle.
Et puis quel est l'intérêt fondamental de ce livre? L'auteur ne parle jamais de son ressenti. Il n'y a aucune anecdote. Les villes et villages qu'elle traverse ne sont que des églises, des cathédrales, des murs, des rues. Elle ne s’intéresse pas aux gens. Aux "Français" comme elle le dit si bien. Son tour de France est juste une trop longue description de nos vieilles pierres dont elle abhorre les restaurations. Pour elle un bon patrimoine historique doit être en ruine et sale. Wharton aime la France mais morte, cassée, ancienne, vide.
Elle réussit à pondre un livre déshumanisé. Une succession de critiques acerbes. Certes argumentées, montrant (trop) sa grande culture architecturale, mais froides. Ce livre est un catalogue. Pas un roman et certainement pas une aventure.