pauvre monde

Alléluia !! Quand dans un village et une région en grande difficulté un anonyme, un petit mécanicien découvre les ossements d’un nouveau dinosaure exceptionnel on chante, on loue la découverte, on espère, on rêve de gloire, de reconnaissance, de foule de touristes …

Surtout que en 1993, les dinosaures sont à la mode. Le succès de Jurassic Park est passé par là. Alors un fossile inconnu d’une bestiole plus imposante que le fameux T-Rex vedette du blockbuster américain, ça sent bon pour le pays. Mais comme le disait Ian Malcolm - personnage joué par Jeff Goldblum - dans le 3ème opus, Le monde perdu : Oh oui . Ouh ! Ah !. Ca commence toujours comme ça. Et après il y a des « sauve qui peut » et y’a des hurlements.

Les paléontologues n’aiment pas que des amateurs fassent des découvertes majeures, chacun veut tirer la couverture à soi. Il y a un paquet de fric à la clé et cela crée des tensions, les enjeux économiques et politiques pourrissent tout. L’Homme oublie de s’émerveiller devant la découverte et se révèle comme à son habitude : avide, retors, calculateur, jaloux… J’en passe et les meilleurs.

Cette aventure qui aurait pu être la résurrection d’une ville terrassée par le chômage et la pauvreté tourne au cauchemar pour tous.

Cette enquête passionnante qui se lit comme un roman d’aventure laisse un goût amer sur la nature humaine. Le vrai prédateur dans tout cela est bien l’Homme, incapable de faire taire ses pires instincts .

Un bien triste constat qui ne surprendra personne.