(...) En lisant un peu partout le synopsis, il vous est sans doute arrivé de tirer une grimace en parcourant les deux dernières lignes, qui annoncent la mort du protagoniste principal 60 ans après la période dans laquelle est censée se dérouler le film. N’ayez crainte cependant, car cette description n’a rien d’une révélation révoltante au vu de la construction du récit. S’ouvrant sur la sépulture de la défunte tante Taki du jeune Takeshi, ce dernier se déploie autour de trois temporalités différentes et a recours aux flashbacks venant illustrer l’autobiographie de Taki. Une autobiographie qu’elle rédige au crépuscule de sa vie, poussée par l’enthousiasme de son neveu qui lui rendait souvent visite. Nous nous projetons alors en 1936, date à laquelle Taki entre au service d’une famille bourgeoise en tant que bonne et où elle va être le témoin tacite de la romance naissante entre la femme et le nouveau collègue de son mari. Yoji Yamada prend son temps pour nous raconter cette histoire intimiste, qui a pour toile de fond une période difficile et très rarement racontée dans le cinéma japonais : le conflit opposant le Japon à la Chine, suivi de près par son entrée en guerre avec l’Amérique (...)
L'avis de Loris sur Le Blog du Cinéma