La Mort vivante par Mighty-Forest
Suite à la troisième guerre mondiale ayant laissée la Terre dévastée et inhabitable, les hommes sont allés vivre sur Vénus au sein d'une société religieuse.
Jugée responsable des grands maux passés, la science est méprisée par les autorités limitant considérablement les travaux des chercheurs. Désireux d'aller plus loin dans ses expérimentations biologiques, Joachim fuira sa planète d'exil afin de poursuivre librement ses travaux, là où il ne sera plus surveillé et contrôlé par les Inspecteurs-Prêtres...
Assez curieux dans la forme, le roman de Stefan Wul propose une SF au charme désuet virant progressivement vers le fantastique à l'ancienne, avec un manoir en ruine, un serviteur bossu, des bestioles géantes et un troupeau de petites filles quasi-fantomatiques. S'étalant sur à peine 150 pages, assez rythmé et à l'intrigue rondement menée, le roman parvient à tenir le lecteur en haleine et nous propose de vivre une apocalypse biologique au sein d'un monde en ruine. Tout un programme.
Au niveau du fond, on a par contre du mal à saisir où Stefan Wul veut véritablement en venir. Le début du roman est très critique envers la hiérarchie religieuse, empêchant la science de progresser, tandis que, par la suite, les expériences de Joachim déclencheront une menace incontrôlable, celui-ci finissant même par se tourner vers la Bible afin de trouver quelque courage. Entre psychose biologique et défense de la science, l'auteur semble vouloir nous démontrer une fois de plus que « science sans conscience n'est que ruine de l'âme », mais il faut bien avouer que l'ensemble est assez maladroit.
La Mort Vivante reste toutefois très agréable à lire et devrait sans doute plaire aux amateurs de SF à l'ancienne.