Vous vous êtes déjà demandé ce que donnerait le remake d'un film de Terry Gilliam par David Lynch d'après un storyboard d'Enki Bilal sur une bande originale de David Bowie et David Byrne, le tout dialogué par Michel Audiard et Alain Chabat?
Vous aimez ouvrir un roman sans savoir où il va vous mener et le refermer en ayant l'impression d'avoir traversé le cerveau de son auteur à bord d'un charriot de montagne russe (ou d'un caddie de supermarché piloté par un équipage absurde) ?
Vous aimez qu'on ne vous prenne pas pour un lecteur qui aurait mis son cerveau au rebut ?
Vous partez du principe que ce que vous ne comprenez pas en dit plus long sur vous-mêmes que ce qui vous est évident ?
Vous aimez les histoires où l'on ne vous demande pas de choisir entre rire et pleurer (merde, vous savez faire les deux au moins depuis que l'homme utilise les expressions "pleurer de rire" et "rire jaune")?
Alors, vous avez un moyen simple de combler vos neurones : faites la connaissance de Solong, vous n'en ressortirez pas indemnes ; ou plutôt, vous en ressortirez plus indemnes que vous n'y êtes rentrés, pour peu que vous reconnaissiez objectivement que vous êtes déjà bien atteint et qu'une bonne défragmentation ne vous ferait pas de mal.