Science-fiction et archéologie religieuse
(...) Arrivé au dernier chapitre, on se dit qu’on a là un bel exemple de récit bien mené (même si je ne peux m’empêcher d’y apporter un bémol tant l’équipe parvient de manière un peu trop facile à accumuler les indices et déchiffrer les énigmes), extrêmement bien documenté, même si l’issue peut décevoir. Mais c’est sans compter sur l’épilogue qui se passe bien des années après l’expédition, et qui revêt pleinement ses apparats de récit de science-fiction, éclairant soudainement bien différemment ces petits détails qui semblaient anodins. Un aspect assez vertigineux, et astucieusement révélateur des qualités de romancier de René Reouven.
« La partition de Jéricho » a donc deux facettes, et passe d’un très bon roman d’aventures archéologiques à un un très bon roman de science-fiction. En peu de pages, ce n’était pas gagné d’avance ! Une belle réussite donc, qui annonçait quinze belles années de parutions pour la collection « Lunes d’encre ». Parions sur au moins autant dans l’avenir.