Page 208, je m'arrête. Ce n'est pas mauvais, c'est trop long.

La Première Défaite est une autobiographie où l'auteur décrit en détail la tristesse infinie qu'il avait les 4 années après que son Premier Grand Amour l'ait quitté. J'étais vraiment très amusé et pris par l'histoire, les 100 premières pages. L'auteur se revendique comme un irrémédiable trou noir de solitude et de tristesse, et je suis persuadé que ce cynisme, bien qu'honnête, est fait pour que l'on en rie avant qu'on en compatisse. Vous serez nombreux à vous reconnaitre dans cet effroyable moment de vie ; quand on a 20 ans et que l'amour subit sa première défaite, sa plus Grande Défaite.

Donc le livre, avant que je n'arrête de le lire, était bien amusant et touchant.

Mais étant un lecteur assez lent et assez peu concentré, certainement comme vous, j'ai pris le courage de dire stop, d'assumer mon envie d'arrêter de lire.

Bien que le livre restait fidèle à lui même, un long blabla autobiographique intello à moitié totalement sérieux, la surprise étant passé, le style devenant monotone, il vaut mieux passer à autre chose. Je ne veux pas entendre le détail de ces 4 années de dépressions, quelques moments m'auraient suffi.

L'auteur arrive à nous donner l'envie de dire ce que l'on voudrait dire à tous nos amis dépressifs. Ces quelques phrases trop méchantes que l'on se retient de sortir pour ne pas blesser, par compassion un peu, mais surtout par gratitude que personne n'ait osé nous le dire quand nous étions à leurs places.

Cet aspect un peu pitoyable de la Première Dépression, l'auteur le sous-entend et l'assume. Il écrit comme vous avez écrit vous même quand vous étiez à sa place infiniment triste, il écrit beaucoup et il n'écrit que pour lui même. Et La première Défaite les transcrit dans ses 633 pages.