Un roman dans l’ensemble plutôt sympa, dont les principaux défauts se résumeront à des personnages pas forcément attachant/très caricaturaux et quelques faiblesses ici et là : la gravité de certaines situations sous-évalués, des personnages qui se téléportent, et le dernier tiers moins bien rythmé. Pour ce dernier point, on sent surtout la mise en place de tous les éléments pour le second tome, mais il manque en soit un rythme propre ce qui rend le tout un peu décousu et moins palpitant. Là où, malgré ses défauts, l’autrice avait réussi à accaparer son lectorat jusqu’à présent. En effet, malgré des personnages auxquels j’ai eu du mal à accrocher, l’histoire est prenante dès les premiers chapitres en distillant les détails de son univers peu à peu, au fil des chapitres.
Un univers qui utilise des codes assez classiques en soi, mais qui parviendra à les présenter et les assembler de façon plutôt intéressante : les raisons qui ont conduit à l’infertilité mondiale, les pouvoirs surnaturels d’Ayla, la secte mystérieuse qui tente d’assoir un pourvoir mondial… Des éléments bien connus donc, mais abordés avec une certaine nouveauté. Notamment, les pouvoirs d’Ayla, qui non seulement transparaissent quand elle en fait usage, mais également dans le reste du texte par le vocabulaire utilisé, le style de l’autrice, et les émotions du personnages. Alors pour être honnête, je n’ai pas trop accroché à Ayla pour le moment, mais j’ai beaucoup aimé comment son pouvoir est retranscrits et s’inscrit dans l’univers.
Comme je le disais, je n’ai pas vraiment accroché aux personnages pour le moment, et la principale raison reste la dynamique entre eux. Sans doute aussi parce que j’ai un peu de mal à voir au-delà du stéréotype (l’homme aux ténèbres cachées qui se révèlent, le méchant machiavélique qui a 3 coup d’avance, le copain « friendzonné » qui ne surmonte pas sa jalousie et le béguin qu’il a eu, la mentor qui cache un terrible secret, l’expert en technologie, la tête pensante du groupe qui connait personnellement le méchant). Pourtant, on suit ces personnages au fil de l’intrigue, on est happé par le suspens lorsque la tension monte et que le menace se fait de plus en plus pesante. Jusqu’au dernier tiers, où lorsque le récit se délite un peu, les défauts ressortent d’autant plus.
Bref, un sentiment plutôt mitigé je dirais. Il y a des défauts, certains qui m’ont fait sortir de l’histoire ; mais la lecture était plutôt sympa. Je me demande bien ce que la suite me réserve, j’ai beaucoup aimé le style de l’autrice et comment elle arrive à jouer avec le pouvoir d’Ayla pour en faire plus qu’un simple gimmick. Ce premier tome mérite qu’on s’y attarde.